La technologie, bête noire de la SNCF ? Les nouvelles rames des TGV sont montrées du doigt par le président de la compagnie ferroviaire. Et ce, alors que Guillaume Pépy, lui-même, avait réclamé de nouvelles rames, gages de confort et de fiabilité.
Mais aujourd’hui, il décrie les pannes à répétition qui se multiplient avec l’arrivée des nouveaux trains flambants neufs et regrette ainsi la robustesse des vielles locomotives. "Les rames orange roulent toujours", explique Guillaume Pépy.
"Les rames les plus fiables de TGV sont les plus anciennes" :
"Assez souvent, quand il y a de l’informatique très moderne, il y a des bugs", déplore-t-il. Quand elles ne sont pas trop sophistiquées, les machines ont des chances de tomber un peu moins en panne que des matériels dans lesquels il y a des capteurs partout et de l’informatique partout", assure le président de la SNCF.
C’est d’ailleurs ce que confirme un chargé de la maintenance. Olivier Lucchini, qui travaille sur la ligne H en région parisienne, fait état d’"un problème de portes, suite à un problème informatique" sur les nouvelles rames futuristes, lancées en grande pompe il y a un an. "On arrive à quai et la porte ne s’ouvre pas", explique-t-il. Mais le technicien parle également de "bugs de logiciels" ou encore de "batteries déchargées".
Pas de quoi s’alarmer pour le constructeur des nouveaux TGV. Bombardier se défend, arguant qu’un nouveau train, c'est un peu comme une voiture neuve : il y a forcément une période de rodage à traverser.