Des pluies violentes, un vent soufflant à 90 km/h… pour la première fois de son histoire, la braderie de Lille a été suspendue quelques heures samedi soir (de 21 heures à une heure du matin) pour des raisons de sécurité. "Du jamais vu", selon Floriane Gabriels, responsable de l'organisation à la mairie.
Mais les intempéries n'ont pas eu raison du rendez-vous nordiste annuel. Comme chaque premier week-end de septembre, la ville a pris les allures d'un gigantesque vide-grenier à ciel ouvert. Sur 100 kilomètres de trottoirs, habitants mais aussi professionnels se sont partagés 100.000 emplacements. En tout, deux et trois millions de personnes auraient participé à l'événement.
Que trouve-t-on à la grande braderie ? Des plaques en céramique, des vieux outils inconnus, des journaux anciens, un peu de vaisselle, des chaussures dépareillées, des poupons sans jambes et autres tiroirs orphelins.
Une tradition datant du 15e siècle
Les origines de la braderie remontent au 15e siècle, lorsque les domestiques ont été autorisés une fois l'an à vendre pour leur profit les affaires usagées de leurs maîtres. Depuis, la brocante intimiste est devenue le plus grand vide-grenier d'Europe.
Sous leurs parapluies, les gourmands ont succombé à l'incontournable trilogie "moule, frites, bière". Plus de 500 tonnes de moules et environ 50 tonnes de frites seraient consommées pendant ce week-end réputé pour sa convivialité.
Signe du succès de ce gigantesque marchés aux puces : plus aucune chambre d'hôtel n'était disponible à 50 kilomètres à la ronde samedi et dimanche.