La SNCF va tenter de tout faire pour maîtriser le big bang des changements d'horaires. Trois millions de tracts seront distribués sur les quais et une médiatrice (Nicole Notat) a été nommée pour transmettre les plaintes des usagers. La compagnie ferroviaire a également mis en place une cellule de veille sur les nouveaux horaires afin de surveiller le trafic et limiter les difficultés.
Car le 11 décembre, près de 15.000 horaires vont être modifiés, soit 85% des trains, au lieu de 20% de changements par an en moyenne. "On ne laissera personne sur le bord de la route", a ainsi promis le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, sur les ondes d'Europe 1.
12 cheminots spécialisés
Opérationnelle depuis le 1er décembre, cette nouvelle tour de contrôle ferroviaire est installée au Centre national des opérations ferroviaires (CNOF). Les 12 hommes de ce "PC Nouveaux Horaires" surveillent l'état du trafic grâce à d'énormes écrans de contrôle et d'immenses cartes de France. Des écrans de télé qui diffusent les images des gares sont même prévus.
"Rapidement, on manie des dizaines de milliers de personnes, lorsqu'il y a un peu de retard dans les grandes gares parisiennes. Il faut pouvoir suivre pour voir s'il y a des problèmes de confort voire de sécurité publique", explique au micro d'Europe 1 Alain Garde, directeur de cette cellule de crise. "Nous avons pris les spécialistes de la production, rôdés aux incidents, rôdés à la compréhension", assure également Alain Garde.
Jusqu'en janvier
"On travaille, y compris ce week-end, la nuit. On anticipe les retards. Le but du jeu, c'est qu'on rentre à l'heure, comme c'est prévu sur le papier", confie Joseph, l'un des membres de cette équipe. Ce dernier a les yeux rivés sur un écran qui affiche tous les chantiers qui peuvent encore poser problème. Et ce n'est pas ce qui manque. En tout, la SNCF a lancé près d'un millier de chantiers de rénovation et de modernisation du réseau.
Cette tour de contrôle aura donc la lourde tâche de faire en sorte que tout se passe au mieux. Elle sera mise en place jusqu'en janvier pour couvrir les retours de vacances et la rentrée des classes, une période toujours délicate.