A quoi est dû l'incident à la centrale nucléaire de Penly, en Seine-Maritime ? Pour répondre à cette question, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) se rendra sur le site vendredi afin d'"analyser les causes de l'incident". Jeudi, deux départs de feu ont provoqué l'arrêt automatique du réacteur numéro 2 de la centrale et une fuite d'eau radioactive, qui a été maîtrisée vers 4 heures du matin.
La division de Caen est chargée de l'inspection, précise l'ASN, qui a classé l'incident au niveau 1, le moins important, correspondant à une "anomalie". "C'est un événement dont on se doit de tirer le retour d'expérience sur le plan industriel pour éviter qu'il se reproduise", a pour sa part affirmé sur Europe 1 le directeur adjoint du parc nucléaire chez EDF, Philippe Druelle.
"A aucun moment cela n'a été dangereux"
Le feu a pris jeudi sur "deux petites flaques d'huile", au niveau d'une pompe de refroidissement du circuit primaire, dans le bâtiment du réacteur numéro 2, a expliqué le directeur délégué du site, Laurent Lacroix.
Quant à la fuite, elle provient, selon EDF, d'un défaut sur un joint de la pompe. "A aucun moment cela n'a été dangereux, puisque ces événements se sont passés à l'intérieur du bâtiment réacteur, qui assure une protection complète des populations ", a assuré Philippe Druelle.
Greenpeace veut un contrôle des pompes
Greenpeace a toutefois jugé de son côté qu'une fuite du circuit primaire était un incident "extrêmement important". "Il est évident que pour le moment, on ne peut pas die que ce soit grave au niveau des conséquences environnementales ou de santé extérieure", a indiqué Yannick Rousselet, spécialiste du nucléaire au sein de l'ONG. En revanche, "c'est un accident grave au sens de la sûreté", a-t-il ajouté, appelant l'ASN à exiger un "contrôle de toutes les pompes" des centrales françaises.