La série d’assassinats qui a ensanglanté la région de Toulouse et de Montauban a été revendiquée mercredi par Mohamed Merah, retranché dans son logement entouré par les policiers du Raid. Ce dernier a assuré agir pour le compte d’Al-Qaïda, s’inscrivant ainsi dans la mouvance de l’islam radical. Une revendication qui inquiète les musulmans de France, craignant que cette affaire n’alimente les discriminations à leur encontre.
Juifs et musulmans réunis pour le symbole
Mercredi matin, 200 personnes se sont aussi rassemblées à Drancy, en Seine-Saint-Denis, devant le Mémorial du camp de Drancy pour dire "non au fondamentalisme". Juifs et musulmans étaient côte à côte pour affirmer leur détermination "à lutter contre les amalgames".
Dans le café juste en face, c’est justement la crainte de l’amalgame qui ressurgit, les Français de confession musulmane regrettant une nouvelle fois que leur religion soit associée au terrorisme.
"C’est toujours une petite poignée qui fout la merde"
Installés sur la terrasse du café, Rachid et Kamel, rencontrés par Europe 1, ne parlent évidemment que de la tuerie de Toulouse. "C’est toujours une petite poignée qui fout la merde et ils nous mettent tous dans le même lot", regrette le premier. "Cette personne-là nous salit : ce n’est pas un musulman, c’est un démon", ajoute-t-il.
"On est des Français d’origine algérienne comme le jeune qui a fait la connerie. Conséquence : tout le monde, la population, nous voit tous comme des terroristes", renchérit le second.
Pire, souligne-t-il, "là on est en pleine période d’élection" :
Et ces derniers de souligner leur crainte : que le Front national et Marine Le Pen profitent de cette affaire pour capitaliser des voix avant la présidentielle.
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