En attendant la grosse journée de mobilisation de jeudi, les syndicats étudiants avaient prévu de prendre le relais en organisant mardi "plusieurs dizaines d'actions" un peu partout en France. L'objectif était simple : ne pas laisser retomber la pression et montrer que la jeunesse s'est emparé du sujet des retraites. Mais les vacances ont fait fuir les lycéens, faisant maigrir à vue d'œil les cortèges de manifestants. Conséquence : la journée de mobilisation est loin d'être un succès.
Opération Sonotone
Avant d'être étudié une dernière fois mercredi devant l’Assemblée nationale, le texte de réforme des retraites est passé mardi devant le Sénat. Les étudiants s'étaient donc donnés rendez-vous devant l'hémicycle pour une opération intitulée "Monte le son du Sonotone". Presque un millier d'étudiants et de jeunes, 2.000 selon le syndicat étudiant Unef, se sont finalement rassemblés.
Cette journée n'est "pas un baroud d'honneur ou une journée test, c'est une étape" avant la mobilisation de jeudi, a réagi le président de l'Unef, Jean-Baptiste Prévost. "On voulait franchir le cap des vacances de Toussaint et de ce côté-là, c'est plutôt réussi", s'est-il également félicité.
La mobilisation s'essouffle
Cette opération faisait partie des opérations lancée en pleine vacances pour monter que la jeunesse reste active. Mais le mouvement a eu du mal à prendre : dans la matinée, on dénombrait, selon les sources, entre 4 et 7 universités bloquées ou perturbées, sur 83 au total.
En province, la mobilisation s'est souvent résumée à des actions symboliques. Des opérations péages gratuits, sit-ins, ou encore des distributions de tracts ont eu lieu sur tout le territoire mardi. Entre 120 et 200 étudiants ont organisé un sit-in devant la maire de Bordeaux, plusieurs centaines se sont rassemblées dans le centre-ville de Rouen, tandis que des pique-niques géant ont eu lieu à vannes, Montpellier, Nantes ou encore Toulouse.