La famille d'Abel choquée par Sarkozy

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avec AFP , modifié à
Sa sortie sur les "musulmans d'apparence" a indigné la famille d'un militaire tué à Montauban.

Tout en martelant que la France a évité "l’amalgame" tout au long du macabre périple de Mohamed Merah, Nicolas Sarkozy a-t-il lui-même dérapé ? C’est en tout cas l’avis de la famille de l'un des deux parachutistes abattus à Montauban, qui s’est insurgée contre l’expression "musulmans d'apparence", utilisée par le président-candidat, lundi matin sur France Info.

Le "musulman d’apparence" ne passe pas

Alors qu’il était de train de dénoncer des propos tenus dimanche par la candidate d’extrême-droite Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy a quelque peu hésité lundi sur France Info : "Les amalgames n'ont aucun sens, je rappelle que deux de nos soldats étaient... comment dire... musulmans, en tout cas d'apparence, puisque l'un était catholique, mais d'apparence. Comme l'on dit : la diversité visible".

Cette formulation a provoqué l'indignation de la famille d'Abel Chennouf, l'un des deux parachutistes abattus à Montauban par le "tueur au scooter", Mohamed Mehar. Cette dernière n’a pas caché son "indignation devant les propos du président de la République.

Sarkozy accusé de "confondre apparence et religion"

"La famille de la victime trouve outranciers les propos du président de la République, chefs des armées, qui a osé confondre apparence et religion", a précisé Me Gilbert Collard, qui représente la famille de la victime.

"Ce sont des militaires français qui ont été assassinés, aucun d'eux, au moment de sa mort, n'exhibait la croix ou le Coran", affirme la famille par la voix de son avocat. "La famille d'Abel souhaite, dans le respect de toutes les religions, que l'on respecte la sienne", conclut la famille, en ajoutant que "dans le service des armées il n'existe que des frères d'armes".