>> Nicolas Sarkozy est l'invité exceptionnel d'Europe 1 et TF1 pour une interview qui sera diffusée ce soir à partir de 20h
Il est sorti des locaux du Pôle financier le visage clos et les traits tirés. Après 15 heures de garde à vue, Nicolas Sarkozy a été mis en examen, dans la nuit de mardi à mercredi. Mais comment s'est passée cette audition au terme de laquelle les juges d'instruction ont décidé de le poursuivre pour corruption active, trafic d'influence actif et recel de violation du secret professionnel ? Europe 1 vous plonge dans les coulisses de cette garde à vue inédite pour un ancien chef de l'Etat.
Seul en garde à vue. La journée avait commencé à 8 heures, entre les murs de la police judiciaire, à Nanterre. Une garde à vue durant laquelle l'ancien président de la République était seul face aux enquêteurs du pole anti-corruption de la police judiciaire. Seul, c'est-à-dire sans son avocat, son ami Me Thierry Herzog, lui aussi placé en garde à vue, au même endroit, au même moment et dans la même affaire.
Il fait appel à un confrère de Me Herzog. "A ma connaissance, il n'était pas accompagné d'un avocat. Son avocat, c'est Thierry Herzog, il l'est toujours d'ailleurs. Mais dans cette affaire, il ne peut pas l'assister, il est également mis en cause. Lors de sa présentation devant les juges, "Nicolas Sarkozy a donc fait appel à un confrère, Pierre Haik", a indiqué Me Paul-Albert Iweins, l'avocat de Me Thierry Herzog, interrogé par Europe 1.
2h30 devant les juges. D'ailleurs, lors de leur transfert dans le bureau des juges, les deux hommes se sont croisés dans les couloirs de la PJ, sans avoir le droit de se dire un seul mot. Après sa longue audition, Nicolas Sarkozy a en effet été reçu par les juges d'instruction. L'ancien président de la République a passé plus de 2h30 dans le bureau des deux juges d'instruction qui l'ont mis en examen, pour trafic d'influence, corruption active et recel de violation du secret de l'instruction.
Fatigué mais "combatif". Un peu avant 2 heures du matin, Nicolas Sarkozy est sorti du pôle financier à bord d'une berline grise, le visage clos et les traits tirés par la fatigue. Une fatigue et une consternation qu'il a confiée à son proche, Michel Gaudin, l'ancien patron de la police nationale.
"D'après ce qui m'a été dit, il est tout à fait combattif, ça ne vous surprendra pas. On dit Nicolas Sarkozy abattu, inquiet. Je ne crois pas que cela ressemble à Nicolas Sarkozy. Il a connu d'autres épreuves de cette nature : il a toujours su se battre et faire une contre-offensive", a commenté Me Paul-Albert Iweins.
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