L'avocat de Me Herzog, Me Paul-Albert Iweins a réagi mercredi, sur Europe 1, à la mise en examen de son client pour violation du secret professionnel, recel de violation du secret professionnel, corruption active, et trafic d'influence actif", a poursuivi le parquet national financier. Les juges d'instructions sont convaincus que Me Herzog et son client et ami Nicolas Sarkozy ont sollicité Gilbert Azibert, un haut magistrat de la Cour de cassation, en lui promettant un poste, en échange d'informations couvertes par le secret de l'instruction sur l'affaire Bettencourt.
"C'est une première et de façon parfaitement injustifiée". Pour Me Paul-Albert Iweins, les gardes à vue de Me Herzog et de Nicolas Sarkozy ne sont "pas justifiées". "Je conteste la méthode de la garde à vue. Vous avez affaire à un avocat, à un haut magistrat et à un ancien président de la République. Ce ne sont pas des gens qui vont prendre la fuite. (...) Il n'y a aucune raison de les entendre sous cette pression psychologique. Il y avait un usage constant qui était que les avocats mis en cause soient entendus par les juges d'instruction. Mais pour un ancien président de la République, c'est une première et de façon parfaitement injustifiée", estime le conseil de Me Herzog.
Ecoutez l'interview intégrale de Me Iweins :
"Ils auraient du être entendus par le juge d'instruction". Pour l'avocat, la garde vue de Nicolas Sarkozy a un impact très négatif sur l'image de la France et, selon lui, cela aurait dû être pris en compte par les juges d'instruction. "Un justiciable comme un autre ne devrait pas en garde à vue dans cette affaire, surtout un ancien président de la République. C'est quelqu'un qui représente la France. Vous imaginez ce que représente dans le monde entier l'idée qu'un ancien président soit dans les services de police. Je considère qu'ils auraient dû être entendus par le juge d'instruction", commente Me Iweins.
"Illégalité des écoutes". A présent, Nicolas Sarkozy et Me Herzog vont pouvoir avoir accès à l'ensemble du dossier d'instruction. Et selon Me Iweins, ils comptent bien contester de nombreux points du dossier notamment concernant les écoutes téléphonique qui sont à l'origine des poursuites. Il y a dans cette affaire beaucoup de choses à contester et à dire. Et nous allons le faire. Comme l'illégalité des écoutes. On est allé jusqu'à écouter et retranscrire la conversation entre Me Herzog et son bâtonnier après les faits et sa mise en cause publique. Le bâtonnier, qui est le confident nécessaire de l'avocat, on l'écoute. C'est une première mondiale. Je dénonce l'ensemble des écoutes et encore plus celle là.
"Des discussions entre amis". Selon Me Iweins, les écoutes téléphoniques en sont ni plus ni moins que "des discussions entre amis". "C'est une histoire de discussion entre amis qui est mal interprétée. Nous ne sommes pas dans le cas de quelqu'un qui corrompe un autre. D'autant plus que ce magistrat n'a pas été nommé à Monaco. Il n'y a pas de corruption active. Il n'y a aucun transfert d'argent. Vous verrez que dans ce dossier il n'y aura rien. Mais ça va durer", prévient l'avocat.
Sarkozy a un nouvel avocat. En attendant, Me Herzog va pouvoir reprendre son activité d'avocat. "Thierry Herzog est toujours avocat. Il pourra continuer d'assister M. Sarkozy et tout ses autres clients. Dès ce matin, il retrouve son cabinet et ses clients. Pour des raisons déontologique, il n'est plus l'avocat dans l'affaire des écoutes", informe Me Iwiens. De son côté, Nicolas Sarkozy a été contraint de changer d'avocat. Me Haik est donc le nouveau conseil de l'ancien président dans cette affaire.
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