Le trafic est toujours perturbé. Au deuxième jour de la grève dans les transports aériens, la mobilisation est suivie, notamment chez les pilote : le syndicat national des pilotes de lignes (SNPL), très majoritaire chez Air France, a annoncé mardi un taux de grévistes supérieur à 60% parmi les pilotes de la compagnie. La direction ne commente pas les taux de grévistes.
Ce mardi, la compagnie a indiqué avoir réalisé mardi plus de 70% de son programme long-courriers, au-delà de ses prévisions qui tablaient sur un vol sur deux, et 70% des autres vols, conformément à ce qu'elle prévoyait la veille.
Quant aux prévisions pour mercredi, Air France a annoncé pouvoir assurer ce jour là 60% de ses vols long-courriers et 70% de ses vols court et moyen-courriers. La compagnie déclare avoir envoyé 25.000 mails et textos pour prévenir ses clients.
ROISSY-CHARLES DE GAULLE
Des annulations de dernière minute ont été enregistrées à Roissy-Charles-de-Gaulle, notamment vers Milan, Alger, Marseille et Sofia. Neuf vols court, long ou moyen-courriers d'Air France, principale compagnie touchée par la grève, étaient affichés comme annulés entre 7H15 et 10H20 au terminal 2. Il s'agit des vols pour Milan, Alger, Marseille ou encore Sofia.
ORLY
Deux vols ont été annulés "à chaud" mardi, selon une source aéroportuaire.
EN PROVINCE
Les aéroports de province comme Marseille-Provence (59 vols annulés), Montpellier (11 vols annulés de/vers Paris), Nice (18 vols annulés), Bordeaux (12 annulés au départ, 14 à l'arrivée), Toulouse-Blagnac (51 vols annulés), Lyon (8), Lille (10), Nantes (3)ont été très touchés ce mardi.
EasyJet aussi touchée
Air France n'est pas la seule touchée : EasyJet a dû annuler cinq départs lundi matin au départ de Roissy. La compagnie low-cost conseille à ses passagers de vérifier le statut de leur vol sur son site avant de se rendre à l'aéroport.
Le mouvement est prévu jusqu'à jeudi inclus, et Air France conseille à ses clients de reporter leur voyage après cette date. La ministre des Transports Nathalie Kosciusko-Morizet a estimé mardi matin sur LCI que le conflit social était "sérieux" mais elle le voit aussi comme "inadapté".
"C'est leur droit (de faire grève NDLR) mais au dernier moment, ne pas venir alors que tous les passagers sont embarqués, moi je trouve que c'est un détournement", a-t-elle déclaré.