Des inspecteurs de permis de conduire, qui réclament des hausses de salaires, poursuivaient mardi le blocage entamé lundi de plusieurs centres d'examen dans toute la France, empêchant des candidats de passer leurs épreuves de code et de conduite.
Rassemblement
Une délégation de grévistes conduite par le secrétaire général du syndicat national des inspecteurs cadres et administratifs (Snica-FO), Christian Grolier, devait être reçue mardi en fin de matinée à la préfecture de la Sarthe. Un peu plutôt dans la matinée, une trentaine de manifestants, dont Christian Grolier, se sont réunis symboliquement au Mans, dans le département de François Fillon, afin de l'interpeller, parce que "le ministère de l'Ecologie n'a plus de ministre depuis le départ de Mme Kosciusko-Morizet comme porte-parole du candidat-président", avait-il ironisé lundi soir.
Le rassemblement a réuni des manifestants venus de tous les départements des Pays de la Loire.Le Mans est le 5e site touché mardi en France où quatre centres d'examens sont bloqués, à Lille, Lyon, Toulouse et Paris, a précisé M. Grolier aux journalistes de l'AFP.
Examens maintenus
Le centre de Lezennes, principal centre d'examen dans le Nord, était fermé mardi, bloqué par des inspecteurs grévistes. Selon le représentant Snica-FO local, environ 250 personnes devaient passer leur examen théorique mardi. Outre l'examen du code de la route, le mouvement de protestation a provoqué l'annulation des examens pratiques moto et poids-lourds.
Les examens pour les véhicules légers sont toutefois maintenus, selon la préfecture du Nord, qui compte treize grévistes sur les 35 inspecteurs prévus mardi.Le ministère de l'Ecologie, qui a en charge les transports, a annoncé mardi une participation de 31,6% d'inspecteurs grévistes. Le Snica-Fo (majoritaire à 72% des 1.500 inspecteurs) avait mobilisé lundi 55% des fonctionnaires, tandis que la CGT qui revendique "autour de 15%" de membres ne s'est pas jointe au mouvement.