La morale laïque que le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon veut instaurer à la rentrée 2013 dans l'enseignement, n'est ni ordre moral ni instruction civique, explique-t-il dans un entretien au Journal du Dimanche.
"Je n'ai pas dit instruction civique mais bien morale laïque", explique le ministre. "C'est plus large, cela comporte une construction du citoyen avec certes une connaissance des règles de la société, de droit, du fonctionnement de la démocratie, mais aussi toutes les questions que l'on se pose sur le sens de l'existence humaine, sur le rapport à soi, aux autres, à ce qui fait une vie heureuse ou une vie bonne".
Selon lui, "si ces questions ne sont pas posées, réfléchies, enseignées à l'école, elles le sont ailleurs par les marchands et par les intégristes de toutes sortes". Regrettant qu'"aujourd'hui dans les cours d'école et les classes, on se traite de 'sales feujs', 'sales bougnoules', il estime que "tout ce qui est de l'ordre du racisme, de l'antisémitisme, de l'injure, de la grossièreté à l'égard des professeurs et des autres élèves, ne peut pas être toléré à l'école".