Le texte a été assoupli mais les étudiants étrangers attendent de voir ses retombées.
Un "premier pas", voilà comment les diplômés étrangers voulant travailler en France perçoivent le nouveau texte envoyé jeudi aux préfets par le gouvernement pour assouplir la très critiquée circulaire Guéant du 31 mai 2011.
"On demande à voir les retombées pratiques pour les cas urgents, qui sont plus de 700 aujourd'hui", a réagi Fatma Chouaieb, porte-parole du collectif d'étudiants étrangers du 31 mai,
Signée jeudi par les ministres Claude Guéant, Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez, la circulaire complémentaire "invite" les préfets à "faire en sorte que la nécessaire maîtrise de l’immigration professionnelle ne se fasse pas au détriment de l’attractivité du système d’enseignement supérieur, ni des besoins de certaines de nos entreprises en compétences spécifiques de haut niveau", selon le communiqué gouvernemental.
Réexamen des dossiers refusés
La majorité des modifications demandées par les conférences des présidents d'université (CPU), des grandes écoles (CGE) et des écoles d'ingénieurs (Cdefi) ont été prises en compte dans ce nouveau texte. Les modifications prévoient ainsi notamment le renouvellement du titre de séjour pendant toute la durée du premier emploi ou si l'étudiant étranger décroche un emploi ou une promesse d'embauche avant obtention du diplôme.
Tous les dossiers refusés depuis le 1er juin 2011 devront être "réexaminés prioritairement" selon ces principes, sans expulsion pendant le réexamen. Les universités et grandes écoles avaient demandé le réexamen "sans dépôt supplémentaire de dossier", car "certains étudiants n'oseront pas se présenter à nouveau en préfecture".