Des surveillants de l'Administration pénitentiaire (AP) ont bloqué lundi pendant deux heures l'accès à la maison d'arrêt de Metz-Queuleu qui a dû être dégagé par la gendarmerie mobile, a-t-on appris de sources concordantes à Metz.
A l'appel d'une intersyndicale Ufap-Unsa, FO et CGT, quelque 80 fonctionnaires (une quarantaine, selon la police) ont bloqué l'entrée de la prison pour protester contre la surpopulation de la maison d'arrêt devenue, selon eux, "insupportable".
"Le taux d'occupation de Metz-Queuleu atteint les 150%", a dénoncé une responsable de FO-pénitentiaire, Fadila Doukhy. "Nous avons 404 places théoriques qui, ce (lundi) matin, sont occupées par 599 détenus dont certains dorment par terre, sur des matelas", a-t-elle ajouté.
Les surveillants entendaient également manifester contre la fermeture programmée du mirador numéro 4 de l'établissement pénitentiaire, récemment rénové pour 650.000 euros. Selon les syndicats, l'AP a en projet la fermeture "totale" de 29 miradors et "partielle" de 19 autres sur les quelque 250 tours de surveillance en service dans les prisons françaises.