Les écologistes attendaient beaucoup du discours d’ouverture de la conférence environnementale, prononcé vendredi par François Hollande au Palais d’Iéna. Sur la forme, et en attendant les actes concrets, ils ont de quoi être rassurés. Le chef de l’Etat a multiplié les déclarations d’intention et les annonces, avant même les conclusions de cette grande réunion, qui doivent être rendues dimanche. Tour d’horizon…
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• Fessenheim fermée fin 2016. C’était l’une des promesses de campagne du candidat Hollande. Le chef de l’Etat a confirmé que la centrale de Fessenheim, la plus vieille de France, serait fermée à la fin de l’année 2016. "Dans des conditions qui garantiront la sécurité des approvisionnements de cette région, la reconversion du site et la préservation de tous les emplois", a-t-il assuré. "Nous devons faire de Fessenheim un exemple de démantèlement réussi". François Hollande a par ailleurs confirmé l’objectif d’abaisser la part du nucléaire dans la production de l’électricité de 75 à 50% à l’horizon 2025.
• Non au gaz de schiste. Ce n’est pas une surprise, mais l’officialisation de la position de François Hollande en la matière tardait. "Dans l’état actuel de nos connaissances, personne ne peut affirmer que l’exploitation des gaz et huile de schiste par fracturation hydraulique est exempte de risque pour l’environnement et pour la santé", a affirmé le chef de l’Etat. "C’est pourquoi j’ai demandé à la ministre de l’Ecologie Delphine Batho de rejeter les 7 demandes de permis remises au gouvernement. Et telle sera ma position pendant tout le quinquennat."
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• Une Agence nationale de la biodiversité. Pour préserver la biodiversité, le chef de l'Etat a jugé prioritaire la limitation de l'artificialisation des sols, le développement d'un nouveau modèle agricole, la réduction de l'usage des pesticides et la préservation de la biodiversité marine. "La mise en oeuvre de ces priorités appelle la création d'une Agence nationale de la biodiversité", a déclaré François Hollande en précisant qu'elle serait chargée "de venir en appui des collectivités locales, des entreprises, comme des associations".
• La conférence mondiale de 2015 à Paris ? François Hollande a proposé que la France accueille la conférence de l'ONU sur le climat en 2015, date à laquelle doit être conclu le futur accord global pour tenter de contenir à +2°C le réchauffement global de la planète. "Pour marquer ma volonté d'aboutir, j'annonce que notre pays est disponible pour accueillir la conférence ici, à Paris", a déclaré le président en ouverture de la conférence environnementale à Paris.
• Les limites du Grenelle. L’utile n’empêche pas l’agréable. A l’occasion de son discours, François Hollande a aussi glissé un petit tacle au gouvernement précédent, en évoquant le grenelle e l’environnement, lancé en 2007 à l’initiative de Nicolas Sarkozy.
"Ce n’est pas la reproduction du Grenelle de l’environnement, dont je salue les acquis", a déclaré le président de la République. "Le Grenelle a eu un mérite incontestable : la concertation, la prise de conscience de l’urgence environnementale. Mais le Grenelle a atteint ses limites. Certains engagements ont été traduits, d’outres ont été oubliés, et les moyens financiers n’ont pas été à la hauteur des espérances. Et une nouvelle fois, l’économie a été opposée à l’écologie", a-t-il regretté.