L’information est passée inaperçue. Mais selon l’enquête menée par Europe 1, l'idée de voyager, un jour, dans un TGV à 350 km/h s'éloigne de plus en plus.
Les ambitions affichées par la SNCF pour les années à venir viennent en effet d’être critiquées par le responsable des voies et des rails, Réseau Ferré de France. Pour son président, Hubert Dusmenil, l'AGV (Automotrice Grande Vitesse) conçu par le constructeur Alstom pour atteindre les 360 km/h présente plus d’inconvénients que d’avantages.
"Ca coûte cher"
Premier bémol de la très grande grande vitesse : son coût, jugé trop important. "Plus vous augmentez la vitesse, plus l’entretien du réseau coûte cher", explique t-il. Concrètement, si l’on passait de 320 à 350 km/h, "l’usure serait beaucoup plus rapide et il faudrait changer les rails plus souvent", assure le président de Réseau Ferré de France.
Autres inconvénients évoqués par Réseau Ferré de France : la consommation d’énergie, plus importante pour l’AGV, et le bruit qu’il engendre, plus nuisible qu’un TGV roulant à 320 km/h.
La Chine, elle, ne se pose pas autant de question. Depuis décembre 2009, le train le plus rapide du monde -"made in China" - circule à 350 km/h entre Canton et Wuhan. Déçus par le manque d'ambition française, les constructeurs de rames, à l’image d’Alstom, pourraient y trouver leur compte. Pékin a en effet prévu de créer plus 12.000 km de ligne à grande vitesse dans les années à venir.