"Le dialogue n'a jamais été rompu avec le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF)... en tant qu'organisation", a assuré mardi sur Europe1 Mohammed Moussaoui, le président d'honneur du Conseil français du culte musulman (CFCM) au lendemain de la polémique déclenchée par les propos du président du CRIF, Roger Cukierman. Sur Europe1 lundi, ce dernier avait déclaré que "la majorité des actes de violence physique antisémites sont commis par des jeunes musulmans".
>> LIRE AUSSI - Marine Le Pen "irréprochable" ? Cukierman rectifie
"Il faudrait des propos apaisants". "Il faudrait un geste ou des des propos apaisants (de la part Roger Cukierman) pour établir un dialogue sur des bases saines", a toutefois estimé Mohammed Moussaoui en soulignant que les propos tenus par le président du CRIF étaient "inadmissibles". "Notre interlocuteur a toujours été le Consistoire Israélite", a aussi dit Mohammed Moussaoui en se déclarant "pas forcément" favorable à un boycott du CRIF.
>> LIRE AUSSI - Les propos de Cukierman, "caricature inacceptable" pour Boubakeur
Interrogé sur la pertinence de l'expression "islamo-fascisme" lancé par Manuel Valls et approuvé par Roger Cukierman, Mohammed Moussaoui a rétorqué : "personne n'a eu l'idée de désigner la collaboration en France de 'Franco-nazisme' ou de 'franco-fascisme'", a-t-il fait valoir.
Un "totalitarisme qui se réclame de l'islam". Egalement interrogé sur les djihadistes de l'organisation Etat islamique, Mohammed Moussaoui a insisté sur le fait que ce groupe n'était "ni un 'Etat', ni 'islamique'". Pour lui, la façon la plus appropriée pour désigner cette organisation serait de parler de "totalitarisme qui se réclame de l'islam".