Les quelque 756.000 élèves inscrits en classe de troisième cette année débutent mardi les épreuves du brevet des collèges. Au programme, le français et les mathématiques mardi, puis l'histoire-géographie et l'éducation civique mercredi.
Cette épreuve est un cap à franchir pour tout collégien, une sorte de rite de passage qui permet de symboliser le passage au lycée, mais aussi de préparer les élèves à leur prochain défi : le baccalauréat.
Pourtant, le Diplôme national du brevet (DNB) a perdu de son lustre au fil des années. Condition nécessaire à l’entrée dans la fonction publique il y a cinquante ans, passer son brevet semble relever aujourd’hui du folklore. Si l’épreuve est contestée, c’est tout simplement parce qu’on ne sait plus vraiment à quoi elle sert
Valider le 1er cycle et c’est tout
Le brevet dans sa dernière formule inclut plusieurs types d’évaluations. Aux épreuves écrites de français, de mathématiques et d’histoire-géographie est venu s’ajouter un contrôle continu sur toute l’année de troisième. Mais ce n’est pas tout : les langues vivantes et l’informatique ont également rejoint la liste des matières à valider pendant le brevet.
Bref, le brevet actuel est devenu une forme de "mini-bac", au point d’intégrer désormais des mentions "Assez bien", "Bien" et "Très bien". Le taux de réussite a aussi rejoint celui du bac, avec une moyenne globale de 80% d’élèves admis.
Le brevet n’est pas pour autant une épreuve qui détermine l’orientation des élèves : il n’est pas un critère pour intégrer un lycée ou pour rechercher du travail. Au-delà du symbole, le brevet n’apporte pas grand-chose, si ce n’est qu’il valide les acquis du premier cycle.
Le brevet menacé par les députés ?
Les députés se sont donc penchés sur la question en avril dernier, rédigeant un rapport parlementaire qui préconise de "supprimer les épreuves actuelles". Les élus proposent à la place l’instauration d’une "attestation de maîtrise du socle commun de connaissances et de compétences".
Est également envisagée la mise en place d’épreuves de "mises en situation" passées nationalement, en fin d'année, dans un collège voisin et corrigés par un enseignant d'un autre établissement.
Le ministre de l'Éducation nationale Luc Chatel avait rapidement réagi et assuré qu'il était "pas question de supprimer le brevet des collèges". Pas forcément utile, le brevet néanmoins un symbole préservé.
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