La découverte de la dépouille d’un loup vendredi dernier dans l’Ain confirme que l’animal est toujours présent dans ce département. Ce jeune adulte isolé, écrasé par un véhicule, gisait en bordure de la chaussée de la route départementale 884, sur la commune de Péron, dans le pays de Gex.
Depuis 2003 et une série d’attaques contre plusieurs troupeaux de moutons, aucune trace de "canis lupus" n’avait été relevée dans l’Ain. Arnaud Legouge, le chef du service départemental de l'office national de la chasse et de la faune sauvage, avait alors constaté une certaine inquiétude de la population, qui était alors venue "demander des informations".
Le journal Le Progrès titre lui dans son édition de jeudi sur "la grogne des éleveurs d’ovins". "Il faut les cantonner dans des parcs pour faire plaisir aux écolos, mais les loups sont incompatibles avec l'élevage. Il faut réguler l'espèce, désacraliser le statut du loup et permettre aux éleveurs de se défendre", estime ainsi Emmanuel Blanc, le président du syndicat départemental des éleveurs de moutons, interrogé par le titre régional.