Le haut responsable de la police parisienne arrêté mercredi a été mis en examen vendredi à Paris. Il est soupçonné de "corruption" et "d'abus de biens sociaux". Il a été placé sous contrôle judiciaire.
Interpellé chez lui. Ancien responsable de la sécurité publique parisienne, Jean-Yves Adam, avait été placé en garde à vue mercredi dans les locaux de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices. Ce contrôleur général de 61 ans, arrivé à la préfecture de police (PP) de Paris en 2005, avait été interpellé à son domicile
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Interdiction d'exercer la profession. Présenté vendredi à un juge d'instruction à l'issue de sa garde à vue, Jean-Yves Adam a été mis en examen pour "corruption" et "abus de biens sociaux", mais aussi pour "violation du secret professionnel" et "banqueroute par dissimulation d'actifs". Il a été laissé libre sous contrôle judiciaire, avec interdiction d'exercer la profession de fonctionnaire de police, interdiction de quitter le territoire et obligation de verser une caution de 10.000 euros, selon la source judiciaire.
Soupçonné d'avoir classé des procédures. "L'enquête s'intéresse notamment à sa pratique des indulgences, c'est-à-dire des demandes de classement de procédures contraventionnelles", avait indiqué mercredi une source policière. Selon une source proche du dossier, les soupçons portent sur des faits "plus graves encore", et les enquêteurs disposent notamment "de témoignages concordants" contre ce haut fonctionnaire.
Déchargé de son poste en décembre. Jean-Yves Adam, qui a débuté sa carrière aux Renseignements généraux, a dirigé pendant près de 8 ans, entre 2005 et 2013, un important service - le 1er district - au sein de la Direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP) de la PP. Le 1er district regroupe 8 arrondissements parisiens (XVIe, XVIIe, VIIIe, IXe, Ier, IIe, IIIe, IVe) et comprend notamment le secteur des Champs-Elysées et le bois de Boulogne. En décembre, il avait été déchargé de son poste de chargé de district et s'était vu confier une mission auprès du directeur de la DSPAP, Jacques Méric.