Il s'appelle Mohamed Merah, il a 23 ans et il est franco-algérien. Et si mardi dernier il était bien retranché, c'était au fond de son lit. Ce jeune Lyonnais plaisante avec la situation, pourtant, confondu avec l'auteur des tueries de Toulouse et Montauban, sa vie est devenue un véritable enfer, a-t-il confié à Europe 1.
Depuis que l'identité du tueur de Toulouse et Montauban a été révélée, Mohamed reçoit "des insultes et des menaces : 'on va te faire sauter la cervelle'". Même après la mort du jeune Toulousain, les appels n'ont pas cessé. "Les gens croient que je suis quand même de sa famille", explique-t-il.
"Les deux premiers jours, je n'ai pas dormi", assure Mohamed. Même ses amis et sa famille, inquiets, l'ont appelé. "Ma tante m'a appelé, elle m'a dit : 'rassure moi, j'espère que ce n'est pas toi qui a fait ça ?'", raconte le jeune homme.
"J'étais retranché mais dans mon lit" :
Désormais, Mohamed assure qu'il a peur de donner son nom et même de sortir. "Ma photo Facebook a été diffusée. Elle a trop circulé", dit-il.
"Les gens ont voulu me faire du mal sous prétexte que je m'appelle Merah Mohamed, que j'ai 23 ans et que je suis franco-algérien, comme lui", regrette-t-il.