Depuis 34 ans, la légende voulait qu'Albert Spaggiari ait dirigé le commando qui a vidé les coffres de la Société générale, à Nice, le 19 juillet 1976. Mais la parution, l'été dernier, d'un livre intitulé "La vérité sur le casse de Nice" a relancé l’enquête.
Jacques Cassandri, l'un des Marseillais qui composaient le gang ayant dérobé 50 millions de francs dans les coffres de la Société générale de Nice, est en réalité soupçonné d’être le cerveau présumé du casse. Selon La Provence, il a été placé en garde à vue lundi et devrait être mis en examen dans les prochaines heures pour recel du butin lors du fameux braquage.
Pensant qu'il y avait prescription sur les faits, l'homme a publié, l'été dernier, un ouvrage intitulé La vérité sur le casse de Nice, sous le pseudonyme d'Amigo. Et a remis les enquêteurs sur sa piste. Car Jacques Cassandri est fiché au grand banditisme.
Où est passé l'argent ?
S'il y a bien prescription sur les faits relatifs au braquage, la justice pourrait néanmoins poursuivre Jacques Cassandri pour "recel" et "blanchiment" d'une partie du butin. Des faits qui, eux, ne sont pas prescrits. C'est donc le patrimoine de Cassandri que les enquêteurs sont en train de passer au crible.
Un mythe s’effondre
Depuis 34 ans, Albert Spaggiari était considéré comme le meneur de l'impressionnant casse. Le voleur présumé avait d’ailleurs pris soin d’entretenir son image entre sa spectaculaire évasion du palais de justice de Nice, sa fuite au Brésil, jusqu’à sa rencontre avec Ronnie Biggs, le cerveau de l'attaque du train postal Glasgow-Londres.
Regardez ces images après son évasion, en 1977 :
La vie rocambolesque d’Albert Spaggiari avait même inspiré le cinéma. Avec le film Les Égouts du paradis de José Giovanni en 1976, et Sans arme, ni haine, ni violence de Jean-Paul Rouve, en 2008.
Regardez un extrait du film :