France Nature Environnement (FNE) a profité des premiers départs en vacances pour interpeller directement les automobilistes parisiens sur les conséquences de l"hyper-diéselisation" du parc automobile sur la qualité de notre air et sur notre santé. L'ONG a fait faire une oeuvre graphique, le long d'une voie rapide en bord de Seine, réalisée en "reverse graffiti", une technique consistant à "écrire" au pochoir en décapant un mur noirci par la pollution avec un nettoyeur haute pression.
Equipant près de 60% du parc automobile français, principalement en raison d'une politique fiscale avantageuse, "le moteur diesel tue, rend malade et coûte cher", a dénoncé Benoît Hartmann, porte-parole de FNE. Selon un rapport en préparation du Commissariat général du développement durable, le coût de pollution atmosphérique, à travers les soins mais aussi la perte de bien-être ou les décès, est "a minima, entre 20 et 30 milliards d'euros par an pour la France métropolitaine".
Les particules fines, des polluants émis par le diesel mais aussi l'industrie et le chauffage au bois, seraient à l'origine de 42.000 décès prématurés chaque année en France, selon le ministère de l'Ecologie.