Le gazole est-il encore bon marché ?

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avec agences
Son prix à la pompe est au plus haut depuis 2008 et s’approche de celui de l’essence.

Rouler au gazole est-il encore un gage d’économies ? Rien n’est moins sûr depuis le dernier pic atteint la semaine dernière par ce carburant prisé des Français. Son prix a alors atteint son plus haut niveau à la pompe depuis plus de trois ans en flirtant avec la barre de 1,40 euro le litre, selon les relevés de la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC) publiés lundi.

Le gazole, carburant de loin le plus utilisé en France, s'est vendu en moyenne 1,3950 euro le litre lors de la semaine achevée le 18 novembre, en hausse de 1,80 centime sur 7 jours et juste sous la barre des 1,40 euro sous laquelle il était repassé fin juillet 2008.

Une hausse saisonnière

"Mon plein était avant à 17 euros, maintenant c’est 60 euros. Donc je ne peux plus faire de plein et ne mets que 30 euros", a témoigné Ludovic, mardi sur Europe 1. Et cet étudiant strasbourgeois d’ajouter : "finalement pourquoi ne pas prendre une [voiture] essence et la payer peut-être un peu moins cher au prix d’achat ?".

Cette envolée des prix du gazole n’est pas vraiment une surprise : les prix du gazole et du fioul domestique de chauffage augmentent chaque année à l'arrivée de l'hiver dans l'hémisphère nord. Mais elle touche la majorité des automobilistes français, qui roulent à 70% au gazole.

L’écart entre essence et gazole s’estompe

Alors que les prix du gazole ne cessent de flamber, ceux de l'essence ont légèrement reculé la semaine dernière, si bien que l'écart entre les deux carburants s'est encore réduit à environ neuf centimes, contre 13 centimes fin octobre.

"Dans le même temps, la demande d'essence baisse saisonnièrement l'hiver, parce que les gens roulent moins", explique Jean-Louis Schilansky, le président de l'Union française des Industries pétrolières (Ufip).

Cet écart devrait encore se réduire, toujours selon l’Ufip, et de nombreux experts considèrent même que les deux carburants sont destinés à se vendre quasiment au même prix à l’avenir. "Mais à puissance équivalente et sur de gros gabarit de voitures, le diesel garde encore un avantage", a décrypté François Tarin, journaliste chez Auto Plus, mardi sur Europe 1.