L’info. Rattrapé par le scandale des pilules de troisième et quatrième générations, Diane 35 et ses génériques avaient disparu des pharmacies en mai 2013. Mais ce médicament à double usage, utilisé comme un traitement anti-acné mais aussi comme pilule contraceptive, doit faire son retour sur le marché français mi-janvier. Avec des précautions d’usage renforcées, a souligné l'agence du médicament ANSM.
Les raisons de son retrait temporaire. Diane 35 est un médicament mis sur le marché en 1987 pour le traitement de l'acné. Mais, dans les faits, il a rapidement et massivement été détourné pour servir de pilule contraceptive. 315.000 femmes en France se le sont ainsi vues prescrire jusqu'à fin 2012.
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Sauf que Diane 35 peut favoriser l’apparition de caillots sanguins. L'agence du médicament, qui avait répertorié 125 cas de thromboses veineuses et quatre décès "imputables à une thrombose veineuse liée à Diane 35" ces 25 dernières années, avait donc retiré ce produit du marché français le 21 mai 2013.
Un retour avec plus de précautions. Pour éviter que de tels risques ne se reproduisent, cette remise sur le marché français de Diane 35 "s'accompagne de restriction de l'indication, de modification des contre-indications et de renforcement des mises en garde", souligne l'ASNM dans une lettre aux professionnels de santé mise en ligne lundi soir.
En pratique, "Diane 35 et ses génériques sont dorénavant réservés au traitement de seconde intention (après avoir essayé d'autres traitements) de l'acné modérée à sévère dans un contexte d'hyperandrogénie" (excès de sécrétion d'hormones androgènes), et "après échec" d'un traitement à appliquer sur la peau ou d'un traitement antibiotique par voie orale chez les femmes en âge de procréer. En raison de leur action contraceptive, ils ne doivent pas être prescrits en même temps qu'un autre contraceptif hormonal, ajoute l'agence sanitaire.
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