Les candidats au concours d'enseignants sont de moins en moins nombreux.
Le métier de professeur ne semble pas faire rêver la nouvelle génération. A tel point qu’il n’y a plus assez de candidats au concours d'enseignants du second degré (capes).
Résultat, les taux d'admissibilité atteignent des records. En mathématiques ou en EPS, quelque 80% des candidats sont admissibles. Mais même si ces derniers parvenaient à réussir le concours en juin, ils combleraient de peu le nombre de postes disponibles. Et certaines disciplines sont même désertées. En lettres classiques (qui permet d'obtenir le statut de professeur agrégé) ou en musique, on sait déjà qu'il y aura moins "d'admis" que de postes ouverts.
Une mauvaise pub
Comment expliquer cette démotivation ? "La description de la situation dans laquelle on a mis les enseignants stagiaires cette année n’est pas la meilleur pub pour inciter quelqu’un à embrasser ce métier", estime Daniel Robin, secrétaire général du Syndicat national des enseignants du second degré, au micro d’Europe 1. Pour le SNES, c'est bien la qualité de l'enseignement dans les écoles françaises qui se pose pour les années qui viennent.
"Les recalés du concours"
Quoi qu’il arrive, l’Education nationale a déjà prévenu qu’elle ne comptait pas pour autant revoir le niveau de son concours à la baisse. Reste en tout cas à savoir comment le gouvernement va faire face au problème, qui se posera dès la rentrée prochaine. Certains collèges ou lycées pourraient manquer d’enseignants.
Les syndicats redoutent que les rectorats fassent appel aux "recalés du concours" pour combler les manques. Des vacataires qui pourraient donc se retrouver devant des élèves, sans diplôme ni formation.