Le premier tirage du nouveau Loto risque de tourner court. La Confédération des buralistes appelle ses buralistes à boycotter cette nouvelle formule, qui doit être lancée lundi, pour exiger, entre autres, une augmentation de leur rémunération auprès de la Française des Jeux (FDJ). Les buralistes sont donc invités à ne distribuer que les bulletins classiques, avec six grilles, et pas les nouveaux bulletins "Multi options", qui comprennent trois option facultatives.
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Objectif : "gripper" le lancement du nouveau Loto et "faire avancer les négociations sur notre rémunération 'jeux'", explique Pascal Montredon, le président de la Confédération. La hausse de 40 centimes du prix des paquets de cigarettes inquiète en effet les buralistes, qui redoutent la nouvelle augmentation prévue en 2013.
Des jeux plus difficiles à expliquer
Ils négocient depuis l'été avec la FDJ, réclamant que leur rémunération, fixée à 5% du chiffre d'affaires jeux, passe à 6%, étalée sur un an. Les buralistes assurent en effet que les jeux sont devenus plus complexes et parfois plus difficiles à expliquer. En 2011, le chiffre d'affaires de la FDJ s'élevait à 11,4 milliards. Une hausse d'un point de la rémunération des buralistes équivaudrait à 110 millions d'euros, une somme qui dépasse le résultat net de la FDJ, de 90 millions d'euros en 2011.
"L'heure n'est pas à la grève"
De son côté, la FDJ, qui appartient à 72% à l'Etat, assure faire "confiance aux détaillants qui sont des commerçants indispensables et qui ont le souci de satisfaire leur clientèle et de développer leurs ventes au moment du lancement du nouveau Loto". L'organisme note aussi que la rémunération de 5% des buralistes est supérieure à celle de la FDJ, qui est de 4,8%, et a progressé de 30% depuis trois ans.
En quatre ans, ce sont deux milliards d'euros qui ont été distribués aux détaillants. Et la FDJ de conclure : "des avancées ont été consenties, les discussions se poursuivent et l'heure n'est pas à la grève".