Est-ce lié à la récente déclaration de Marine Le Pen qui a confié avoir de l'admiration pour Vladimir Poutine ? Nul ne le sait. Mais, quoi qu'il en soit, c'est décidé, Alexandre Pougachev votera Marine Le Pen en 2012. Le propriétaire de France Soir a en effet affirmé vendredi sur LCI qu'il avait l'intention de voter à la présidentielle pour la présidente du Front national.
Interrogé dans l'émission Médiasphère sur ses intentions de vote, Alexandre Pougachev, qui est le fils d'un milliardaire russe mais a la nationalité française, a répondu dans un français approximatif: "Je tente vers Marine Le Pen".
"C’est pas une fasciste"
Alors que le journaliste lui demandait s'il parlait sérieusement, Alexandre Pougachev a répondu: "Il y a 20% quand même des intentions de vote pour elle". "Il n'y a pas beaucoup qui se déclarent mais je ne vois pas pourquoi, c'est pas une fasciste", a-t-il ajouté.
Selon deux sondages (BVA/Le Parisien/Aujourd'hui en France et Ifop/Paris Match/Europe 1) publiés mardi, Marine Le Pen arrive en troisième place des intentions de vote au premier tour de la présidentielle, avec 18% à 19%.
"Le faux-nez du projet Pougachev vient de tomber"
Les réactions à cette sortie ne se sont pas fait attendre. Dans un communiqué, le syndicat Info-Com-CGT de France-Soir, estime que le "faux-nez du projet Pougachev vient de tomber". "Pour le milliardaire, le repreneur idéologique de France Soir, c'est le Front national !", ajoute le syndicat, évoquant une "nouvelle dérive" après la publication de communiqués validant, selon lui, "les déviations d'une ligne éditoriale populiste nauséabonde".
"Jamais le Comité Inter CGT et Info'Com CGT ne pourront accepter que France-Soir devienne un nouveau canal des thèses de l'extrême droite", met en garde le syndicat.
Prêt à vendre France Soir pour un euro symbolique
Lors de la même émission, Alexandre Pougachev s’est par ailleurs déclaré prêt à vendre France Soir pour 1 euro symbolique, si le repreneur est prêt faire vivre le journal "en papier" et à payer les dettes. "Il n'y a pas beaucoup de dettes, un peu plus de 3 millions", assure-t-il.
Réinterrogé, pour vérifier s'il est bien prêt à "céder France Soir pour un euro symbolique", il répond "oui, tout à fait". France Soir a été placé sous protection de la justice en août dernier et Alexadnre Pougachev a annoncé en octobre qu'il envisageait l'arrêt de l'édition papier pour faire un journal gratuit sur Internet, en supprimant 89 emplois sur 127.
L'arrêt de l'édition papier est théoriquement prévue mi-décembre et la fin de la procédure de sauvegarde juste avant Noël.