Il s’exprime pour la première fois. Jean-Michel Bouvier, père de Cassandre Bouvier, la jeune femme assassinée en Argentine avec son amie Houria, s’est confié samedi au Parisien/Aujourd’hui en France. Il dit avoir découvert là-bas la notion de « féminicide », qu’il voudrait voir introduite dans le Code pénal en France.
"Par ‘féminicide’, j’entends le fait de battre, violer et assassiner une femme", explique-t-il, racontant avoir rencontré la présidente argentine, Cristina Kirchner, et en avoir parlé avec elle. Il lui a également demandé l’édification d’une stèle à l’endroit où les corps des deux jeunes filles ont été découverts. "Mais j’aimerais qu’on aille plus loin : qu’on érige une stèle à chaque endroit où un féminicide a été commis pour créer une chaîne", ajoute-t-il.
Impact de l’affaire
Interrogé sur le procès qui se déroulera en Argentine, le père affirme qu’il ne "fonctionne pas sur la rancœur et sur la haine". "Ce qui me soulagerait, c’est de trouver en face de moi des hommes qui assument", explique-t-il. "Depuis le décès de Cassandre, livre-t-il, je pleure tous les matins".
Le père revient également sur ses impressions lorsqu’il s’est rendu en Argentine. "J’ai été marqué par l’impact que cette affaire a eu sur place", raconte-t-il, affirmant avoir vu "des gens au bord des larmes".