Le plan de la SNCF après le "big-bang"

Face à la grogne suscitée par son big-bang des horaires, la SNCF avait chargé Nicole Notat de réunir les plaintes pour les synthétiser. © MaxPPP
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avec Olivier Samain , modifié à

- Le rapport sur les plaintes après les changements d'horaires est remis mercredi.

Le 11 décembre 2011, la SNCF modifiait la majorité des horaires de ses trains, perturbant de nombreux habitués et suscitant une avalanche de plaintes. Un peu moins de quatre mois plus tard, c’est l’heure du bilan : la médiatrice chargée des nouveaux horaires, Nicole Notat remet mercredi son rapport pour répondre aux plaintes. La SNCF l’assure, la majorité des problèmes soulevés seront résolus.

3.619 saisines reçues, 34 recommandations

L’ancienne secrétaire générale de la CFDT Nicole Notat avait été prévenue : le big-bang des horaires allait susciter de nombreuses réclamations. Au total, ce sont 3.619 saisines qui lui ont été adressés par courrier ou par mail.

Particuliers, associations et élus locaux avaient jusqu’au 15 février pour envoyer leurs réclamations à la médiatrice. Après lecture des plaintes, Nicole Notat a jugé recevable 63% des dossiers.

Après avoir condensé toutes ces réclamations, Nicole Notat a établi 34 recommandations qui sont d’autant plus importantes que la SNCF et Réseau ferré de France (RFF) se sont engagés à leur donner une suite favorable.

Principale demande : rétablir des arrêts supprimés

Parmi les 34 recommandations, la principale consiste à rétablir certains arrêts supprimés mais jugés très importants par les usagers. Ainsi, de nombreux plaignants ont demandé à ce que soit rétabli un arrêt sur la ligne Paris-Marseille au niveau de Lyon Saint-Exupéry entre 18 heures et 19 heures. C’est chose faite depuis le 8 janvier dernier.

Autre exemple d’arrêt supprimé puis rétabli, la ligne de TER Paris-Le Mans. La SNCF avait retiré l’arrêt du soir en gare du Theil-La Rouge. Cet arrêt a été rétabli tous les jours à 20h45 depuis le 17 février.

Remettre en service des trains supprimés

L’autre principale demande porte sur la remise en service de trains supprimés, soit en lançant un nouveau train, soit en décalant un train déjà existant. La ligne Paris-Orléans-Saint-Pierre-des-Corps est un bon exemple : ses usagers râlaient parce que la SNCF avait supprimé le dernier train, qui leur permettait de passer la soirée à Paris tout en rentrant dormir dans la région de Blois.

Depuis le 11 janvier, la SNCF a trouvé une solution : le TGV Paris-Orléans de 23h08 permet désormais de prendre une correspondance en TER pour relier Amboise, Blois et Saint-Pierre-des-Corps.

Un objectif : régler les problèmes avant la fin de l’année

La SNCF s’était engagée à suivre les recommandations de la médiatrice Nicole Notat et elle a déjà commencé à la faire. Certaines demandes risquent néanmoins de demander un peu plus de temps : rétablir un arrêt ou décaler un train, c’est autant de correspondances à revoir. De plus, il faut renégocier avec les régions, qui gèrent les lignes de TER.

Le duo SNCF-RFF l’a pourtant assuré : les recommandations seront toutes appliquées en 2012, au plus tard à la fin de l’année.