Lundi 27 décembre, Franck Asparte et quelque 600 autres passagers ont subi un retard de 15 heures dans un train entre Strasbourg, Port-Bou et Nice. En cause, le froid, et de nombreux aléas techniques et organisationnels, dont la SCNF s’est expliquée dans un rapport interne, publié mardi. Une "journée en enfer" pour Franck Asparte, que l’entreprise publique présente comme un "raté".
Ecoutez-le au micro d'Europe 1 :
"Je trouve cela indigne de la SNCF, ce n’est pas en mettant 13 pages de petites phrases sans queue ni tête qu’on va noyer le poisson, je trouve ça indécent", a confié l’usager, au micro d’Europe 1. "Qu’on soit désorganisé sur le moment, soit. Mais on a senti un 'je m’enfoutisme', et ça c’est odieux", ajoute-t-il, alors qu’il ne décolère toujours pas de la façon dont son voyage s’est déroulé.
"Scolaire et superficiel"
Dans ce rapport aux faux airs de mea culpa, la SNCF considère qu’ "il aurait préférable de ne pas faire partir ce train de Strasbourg ce soir-là", et que le train Lunéa a "subi un enchaînement exceptionnel et rarissime de cinq incidents qui ont engendré un retard cumulé de 15 heures". Franck Asparte ne conteste pas les faits, mais juge le document "scolaire et superficiel", regrettant surtout qu’aucune mesure ne soit proposée pour ne pas que cela se reproduise.
Si la SNCF a proposé à tous les usagers un voyage gratuit et un dédommagement, Franck Asparte n’est pas sûr d’en profiter. Avec l’aide d’une avocate présente dans le train, il tente de monter un collectif, dans le but de déposer une plainte dans les mois qui viennent.