Avec ou sans OGM ? Il sera bientôt plus facile de s’y retrouver : à partir du 1er juillet prochain, tous les aliments issus de filières ne contenant pas d’organismes génétiquement modifiés pourront porter une étiquette "nourri sans OGM". L’étiquetage, facultatif, concernera les produits d’origine végétale, animale et apicole. En clair, les consommateurs pourront "identifier sans ambiguïté la viande, le poisson, les produits laitiers, les œufs et les autres aliments provenant d’animaux nourris sans OGM", se félicite l’UFC-Que Choisir, qui a participé à la rédaction du décret.
Des règles précises
Depuis 1997, les fabricants sont déjà obligés d’indiquer si leurs produits alimentaires contenaient des OGM. Mais le consommateur n’a, à l’heure actuelle, aucun moyen de savoir si la poule ayant fourni les œufs qu’il achète a été nourrie ou non avec des OGM, car rien n’était prévu pour les animaux fournissant la viande, les produits laitiers ou les œufs.
Pour les pousses de soja et le maïs, des étiquettes "sans OGM" pouvaient déjà être utilisées. Leur utilisation sera désormais élargie, avec des règles bien précises. Pour les animaux, l’étiquetage dépendra ainsi de la part des OGM dans la nourriture et mentionnera si les aliments contiennent moins de 0,1 ou moins de 0,9% d’OGM. Pour le miel, les ruches devront être situées à "plus de 3 kilomètres de cultures génétiquement modifiées".
Les supermarchés ont pris les devants
Le groupe Carrefour a déjà mis un place un tel système d'étiquetage en octobre 2010, a affirmé à Europe1.fr Sandrine Mercier, directrice du développement durable pour la France. Sur plus de 300 références de viande, oeufs et poisson de la marque figure un sticker vert sur lequel il est écrit "Nourri sans OGM*" (* garanti à 99,1% ).
Et en comparant les chiffres de vente, l'enseigne a constaté que la progression était "beaucoup plus forte" sur les produits étiquetés, avec une différence "très significative " entre un et trois points, en fonction des différents produits, précise Sandrine Mercier.
Reste que le nouvel étiquetage "sans OGM" va rester très discret : dans certains cas, cette mention ne figurera que dans la liste des ingrédients, dans la taille de caractère. Autant dire qu’il risque de ne pas être très visible pour les consommateurs.