"Un accident mortel sur trois aujourd'hui en France provient de l'hypovigilance". Le constat est signé Pierre Coppey, président de la Fondation Vinci Autoroutes. Dans une enquête Ipsos qu'Europe 1 s'est procurée, deux tiers des automobilistes français disent s'être déjà assoupis au volant et disent aussi de pas s'arrêter toutes les 2 heures sur des trajets longs. L'enquête révèle aussi qu'ils ne sont pas tous conscients de leurs lacunes au volant. 12% seulement estiment être de mauvais conducteurs mais un sur deux ne met pas son clignotant et un sur trois téléphone en conduisant.
Pour remédier à l'hypovigilance, Pierre Coppey suggère aux pouvoirs publics de modifier le code de la route en reconnaissant comme une infraction l'hypovigilance et la somnolence au volant. "Le seul fait de le dire et de l'écrire dans le code de la route serait une façon de faire évoluer les mentalités", estime Pierre Coppey.
Nouvelles mesures anti-chauffards
L’idée sera peut-être retenue par le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux qui présente jeudi à Saint-Arnoult de nouvelles mesures anti-chauffards, après les très mauvais chiffres de la sécurité routière du mois de janvier, marqués par 21% de tués en plus. "Nous ne devons pas relâcher notre effort", a dit le ministre de l'Intérieur à l'Assemblée mardi.
Des efforts pour lutter contre la somnolence au volant sont déjà programmés à l’approche des vacances de février. En Provence-Alpes-Côte d'Azur et sur le réseau du Centre-Ouest, le café sera très prochainement offert la nuit.