Le sport, c'est bon pour le moral mais pas forcément pour les résultats scolaires. Un an après le lancement de l'expérience "cours le matin, sport l'après-midi", la Direction des statistiques du ministère de l'Education nationale tire un bilan officiel contrasté dans une note publiée le 30 décembre, rapporte Le Figaro.
Cet aménagement des rythmes scolaires, inspiré du modèle allemand, concerne 15.000 élèves cette année, soit le double par rapport à 2010. Chaque semaine, 2h30 de pratique sportive et de 2 heures de pratique culturelle supplémentaires viennent s'ajouter à leur emploi du temps. 50% des parents n'ont pas noté de changement notable dans le bulletin de notes de leurs enfants, selon un échantillon de personnes interrogées par la Depp. Leurs résultats scolaires sont "identiques" à ceux de l'année précédente, un niveau également équivalent au cursus normal.
Des élèves mieux dans leurs baskets
"Ceux qui sont sous l’ouverture théâtrale deviennent tous férus de l’écrit ou de l’écoute ou de l’expression", remarque Françoise Forgeau sur Europe 1. Dans son collège de Fontenay-le-Comte en Vendée, quatre classes participent à l’expérimentation avec du sport ou des activités culturelles tous les après-midi. "Ça leur donne envie de faire quelque chose. De là à dire qu’ils ont mieux réussi à cause du projet, on ne peut pas le dire", conclut-elle.
Idem pour l'absentéisme. Les horaires aménagés n'empêchent pas les élèves de faire l'école buissonnière. 47% des parents participant à l’expérience affirment que leur enfant a autant manqué l'école que l'année précédente.
Luc Chatel est satisfait
Mais tout n'est pas si mitigé. Car si 35% des élèves se disent plus fatigués le matin, 43% estiment se sentir "mieux dans leur corps depuis la rentrée". Autre note positive, 65% des élèves concernés sont 65% à "évoquer le fait d'apprendre à respecter les règles contre 58% des élèves dans le cursus normal", précise la Depp.
Le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel préfère ne retenir que les points positifs car "il est trop trop tôt pour faire un bilan définitif de l’expérience". "Davantage de pratique sportive, des élèves qui sont mieux dans leur corps et qui ont davantage envie d’aller à l’école", énumère sur Europe 1 Luc Chatel. "Les chefs d’établissement considèrent que les relations entre les élèves et les professeurs sont de meilleure qualité. Tout ça, c’est très encourageant. Continuons cette expérimentation, je pense que c’est bien d’apporter une solution différente pour ces élèves", conclut-il.