Les lycéens retrouvent le chemin de la rue après les vacances. Ils se sont donnés rendez-vous mardi dans toute la France pour protester contre les expulsions de jeunes étrangers scolarisés. Symbole de cette lutte : l'affaire Leonarda. Mais le porte-parole de l'Unef, Mathieu Landau, note que la jeune fille expulsée vers le Kosovo n'est qu'"un symbole" et qu'"il y a eu une effervescence médiatique et politique autour de son cas, mais il y a tout un tas de jeunes scolarisés qui sont expulsés". Le leader lycéen va plus loin : "Les mobilisations ont révélé un ras-le-bol des lycéens et des étudiants face à une situation qui n'est pas différente de celle qu'on avait sous Nicolas Sarkozy", ajoute-t-il.
Le mouvement avait connu un certain succès à l'approche des vacances avec des milliers de manifestants qui ont défilé tous les jours, essentiellement à Paris, et bloqués l'entrée de certains établissements. La Fidl refuse "une France recroquevillée sur elle-même" et réclame "un changement radical de la politique migratoire". L'UNL pourrait aussi se mobiliser jeudi "si le gouvernement ne répond pas au plus vite aux revendications des jeunes et si elles ne sont pas satisfaisantes", avertit Yvan Dementhon.
"L'affaire Leonarda est passée. Il ne se passe pas grand-chose sur les forums. Les vacances ont cassé la dynamique", constate de son côté Véronique Reille-Soult, spécialisée dans la surveillance de l'opinion en ligne.