C’est un sondage qui ne devrait pas ravir le gouvernement. Le moral des Français est au plus bas pour une période d'après-élection présidentielle, avec 68% de personnes se disant pessimistes pour leur avenir malgré l'alternance politique, selon une enquête de l’ Ifop réalisé pour Dimanche Ouest France. Ce chiffre approche le pic historique de pessimisme mesuré par l'institut en août 2005 (70%) dans le cadre de cette vague d'enquête créée en 1995.
Une inquiétude plus vive qu'en 2002 et 2007
"C'est également la première fois que l'inquiétude est aussi vive en début de mandat présidentiel : en août 2002 et août 2007, après la réélection de Jacques Chirac et l'élection de Nicolas Sarkozy, respectivement 34% et 50% des Français se disaient inquiets pour eux et leurs enfants", relève l'Ifop.
Lors de la précédente vague, début janvier, 65% des sondés se disaient pessimistes pour leur avenir et celui de leurs enfants. Ils étaient 66% il y a un an. Le pessimisme n'épargne pas les sympathisants du PS, avec 58% d'idées noires. Autant d'éléments qui semblent justifier la volonté de François Hollande de partir à la reconquête de l'opinion.
Les personnages âgées particulièrement pessimistes
Si le pessimisme prime dans toutes les catégories de population interrogées, il touche prioritairement les Français âgés de 65 ans et plus (74%), les artisans et commerçants (70%) et les inactifs (72%), relève l’institut de sondage. L'optimisme a en revanche, "sensiblement" cru auprès des ouvriers (33%, +4 points depuis janvier).
A l'instar des trois vagues d'enquête précédentes, la confiance accordée par les Français au nouveau gouvernement apparaît minoritaire, sauf pour la protection de l'environnement (50%, +7 points), souligne l'institut. Quelque 45% des personnes interrogées font confiance au gouvernement concernant l'intégration des personnes issues de l'immigration (+17), 42% pour la lutte contre l'insécurité (-1) et 42% également pour la lutte contre la pauvreté et l'exclusion (+21).