Un symbole sauvé à quelques encablures de la présidentielle ? L'élu de Haute-Loire et ministre Laurent Wauquiez a annoncé mercredi que l'atelier Lejaby d'Yssingeaux, menacé de fermeture, allait être repris par un maroquinier de l'Allier. Vincent Rabérin, qui dirige la société de maroquinerie Sofama, a promis de garder l'ensemble du personnel, a précisé le ministre de l'Enseignement supérieur.
Cette annonce intervient une semaine après que Laurent Wauquiez et Arnaud Montebourg, député de Saône-et-Loire, se sont succédé à l'usine d'Yssengeaux pour évoquer les offres qu'ils envisageaient. Le socialiste s'était alors associé à l'offre de reprise menée par la co-fondatrice de Princesse Tam Tam.
C'est "quelqu'un de chez nous", a déclaré Laurent Wauquiez. "Il travaille pour Louis Vuitton, qui s'est engagé à un carnet de commandes sur la durée", a-t-il ajouté en présence du repreneur, dont l'entreprise emploie actuellement 200 personnes.
Les salariés changeront de métier
S'adressant aux 93 salariés de l'atelier Lejaby, Vincent Rabérin a insisté sur le fait qu'il était "un industriel, pas un financier". Il a prévenu les employés qu'il leur faudrait changer d'activité; "ce n'est pas de la corsetterie, il faudra vous remettre en question", a-t-il déclaré.
Cette annonce fait suite aux déclarations de Nicolas Sarkozy lors de sa dernière allocution télévisée. Il avait assuré qu'il ne laisserait "pas tomber les gens de Lejaby". Le tribunal de commerce de Lyon avait choisi le 18 janvier Alain Prost comme repreneur de la société Lejaby en liquidation, qui ne garde que 195 des 450 salariés en France et ne conserve pas sa dernière usine dans l'Hexagone, en Haute-Loire, en sous-traitant sa production en Tunisie.