Jeudi, ils n’iront pas à la réunion de conciliation du Conseil supérieur de l'arbitrage. Cette instance s’était pourtant proposée pour faire le médiateur entre d’un côté les arbitres et de l'autre la Ligue de football professionnel (LFP). Mais les hommes en noir ont annoncé qu’ils refusaient cette offre de dialogue. Leur fronde ne semble pas prête de s’achever.
Le conflit ouvert entre la LFP et les arbitres n’est pas nouveau. C’est un rapport très critique détaillant les erreurs d'arbitrage qui a mis le feu aux poudres il y a un an. Un document rédigé par Claude Colombo, lui-même ancien arbitre et conseiller de Frédéric Thiriez, le président de la LFP. Or c’est ce même homme qui a été choisi comme représentant de la LFP au sein de la Direction nationale de l'arbitrage. Une nomination vécue comme une ingérence.
D’où les actions coups de poing menées depuis deux semaines par les arbitres qui ont refusé d'arborer sur leurs maillots le logo de la LFP puis qui n'ont pas signé les feuilles de match, alors que le règlement les y oblige pour homologuer le résultat d'une rencontre.
Les arbitres, qui sont indirectement payés par la LFP, assurent désormais avoir "des propositions" pour sortir de la crise actuelle. En jeu : leurs salaires mais aussi l’avenir des matches de championnat.