L'INFO. Les fonctionnaires du tribunal de grande instance (TGI) de Cayenne et la majorité des magistrats continuaient mercredi à exercer leur "droit de retrait" en raison du délabrement des locaux, a indiqué mercredi la représentante locale du syndicat de la magistrature (SM).
Le "plan d'action" Taubira jugé insuffisant. La ministre de la Justice Christiane Taubira a annoncé mardi un "plan d'action" en trois phases pour réhabiliter le tribunal, mais celui-ci ne donne pas entière satisfaction aux magistrats et fonctionnaires. "Ce qui me gêne dans ce communiqué du ministère, c'est qu'il n'y est pas fait mention de la charpente. Or hier, je suis montée sous les toits et j'ai constaté de visu que deux poutres étaient littéralement mangées par les termites au-dessus de la salle de la Cour d'assises. Cette charpente est dans un état désastreux", a souligné Marie-Christine Vannier du SM, classé à gauche.
Une motion de soutien des avocats locaux. Lundi, le président du TGI Bruno Lavielle avait indiqué que "les 43 fonctionnaires du tribunal" avaient décidé d'exercer leur "droit de retrait", ainsi que "les 9 magistrats du siège et 4 magistrats du parquet sur sept", comme ils y étaient invités par une motion signée par le SM, FO-magistrats et l'USM (majoritaire). Mardi les avocats du barreau de la Guyane, réunis en assemblée générale, ont adopté une motion pour soutenir l'action des magistrats et fonctionnaires. De fait, les audiences en correctionnelle ne peuvent se tenir car s'il était prévu que les audiences pénales se déroulent au tribunal d'instance, en fonction des personnels disponibles, les avocats s'y refusent.
Un émissaire du ministère dépêché à Cayenne. L'arrivée d'un émissaire de la direction des services judiciaires du ministère est prévue mercredi après-midi en Guyane pour tenter de dénouer la crise. Une commission de sécurité qui avait effectué le 7 janvier une visite avait estimé que "l'état des bâtiments présent(aient) beaucoup de dangers pour le public et les agents".
L'INFO - Vétuste, le tribunal de Cayenne paralysé par un "droit de retrait"