"Je suis innocent !", a lancé Yvan Colonna lundi, à l’énoncé de sa peine. Le berger de Cargèse a été déclaré pour la troisième fois coupable de l'assassinat en 1998 du préfet de Corse Claude Erignac. Il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d'assises spéciale de Paris.
Immédiatement, l'un de ses avocats, Me Antoine Sollacaro, a annoncé l'intention d’Yvan Colonna de se pourvoir en cassation. Il se dit même prêt à aller jusqu'à la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH).
"Nous allons aller voir à Strasbourg, s’il y a des juges indépendants. En tout cas indépendants de l’Etat français et qui pourraient condamner la France pour manquement caractérisé aux règles du procès équitable, aux règles qui protègent les droits de l’Homme", explique-t-il au micro d'Europe 1.
"Il faudra le temps qu’il faudra mais nous y arriverons" :
"On nous demandait de démontrer l’innocence de notre client, ce qui est contraire à tous les principes, à toutes les règles", argue encore l'avocat d'Yvan Colonna.
La situation personnelle d'Yvan Colonna pourrait peut-être l'aider à surmonter sa peine à perpétuité, selon Me Sollacaro. "Il attend une naissance. Ce sera une raison supplémentaire d’espérer".