La série noire. Un homme s'est noyé vendredi soir à Sérignan-plage, dans l'Hérault, alors qu'il se baignait sur une plage non-surveillée et deux autres hommes ont été secourus au même endroit, a-t-on appris auprès des pompiers. La victime décédée, un homme âgé d'environ 60 ans, n'a pas pu être réanimée par les secours. Les deux autres hommes, plus jeunes, d'environ 50 ans, se sont trouvés en grande difficulté et ont dû être admis dans des hôpitaux à proximité. Ces accidents sont survenus alors qu'un bulletin d'alerte a été émis pour vendredi à partir de 16h et toute la journée de samedi, avec des vents de sud-sud-est de 35 km/h et des vagues de plus de 2 mètres attendus sur la côté languedocienne. Ces conditions météorologiques devraient se traduire par l'affichage de nombreux drapeaux rouges sur les plages du littoral héraultais, signifiant l'interdiction de la baignade. Des conditions similaires ont provoqué la noyade de sept personnes dimanche dans l'Hérault et neuf en trois jours.
La proposition. Dans un courrier adressé au treize maires du littoral du département, le préfet de l'Hérault Pierre Bousquet de Florian a demandé que les vacanciers qui ne respecteraient pas la présence du drapeau rouge ou enfreindraient les arrêtés municipaux réglementant la baignade, soient verbalisés. Dans sa lettre, le préfet, qui constate que "l'événement climatique à l'origine des drames peut se reproduire", a d'abord rappelé aux maires d'Agde, Frontignan, La Grande-Motte, Marseillan, Mauguio-Carnon, Palavas-les-Flots, Portiragnes, Sérignan, Sète, Valras-plage, Vendres, Vias et Villeneuve-lès-Maguelone qu'ils ont "un devoir de police sur les rivages de la mer" à exercer jusqu'à "la limite des 300 mètres".
"Verbalisations exceptionnelles". Interrogé samedi par Europe1, le préfet s'explique : "la police des baignades appartient au maire, je leur ai simplement suggéré de faire usage de leur pouvoir de police"."Vendredi, quelqu'un s'est noyé en allant porter secours à un baigneur qui nageait alors que la baignade était interdite. Il y a des baigneurs irresponsables et récalcitrants, allant parfois même jusqu'à se battre avec la police pour ne pas sortir de l'eau. Je ne parle que d'amendes de quelques dizaines d'euros. C'est suffisant pour être dissuasif", insiste Pierre Bousquet de Florian. Et de nuancer : "le drapeau rouge est très rarement mis. Et les professionnels de la sécurité ne sont pas là pour priver les gens de leurs vacances non plus. Cela doit rester une verbalisation exceptionnelle".