L’info. Les cyclistes sont à l’ordre du conseil national de la sécurité routière (CNSR) lundi matin. Particulièrement fragiles - la mortalité à vélo a augmenté ces douze derniers mois, et 147 usagers sont morts l'an passé - ils pourraient bientôt être soumis à un arsenal répressif renforcé.
Des amendes minorées. Réuni à l’assemblée nationale ce lundi, le CNSR préconise que neuf infractions fassent désormais l'objet de PV minorés. Dans le détail, il s’agit des sens interdits, feux rouges et stops grillés. Mais aussi de la conduite téléphone à la main, ou encore du non-respect de la priorité pour les piétons.
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Succès du dispositif à Strasbourg. Pour être bien sûr que les policiers ne soient pas pris de remords à l'idée de verbaliser un cycliste à hauteur de 135 euros, le CNSR suggère que l'amende soit divisée par deux, soit 57 euros. Un dispositif testé avec succès à Strasbourg. Dans la capitale alsacienne, l’augmentation des contraventions s'est soldée par une baisse de 38% des accidents à vélo depuis deux ans.
Des préconisations destinées à lutter contre la mortalité des cyclistes. “Nous ne cessons de dire qu'il n'y a pas de gouvernance sur l'insécurité routière”, déplore Chantal Perrichon, membre du bureau du CNSR et présidente de la Ligue contre la violence routière, invitée d’Europe 1.
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Le port du casque préconisé, mais pas obligatoire. Dans les agglomérations où ces mesures pourraient être étendues, le port du casque à vélo sera par ailleurs systématiquement conseillé, sans toutefois être obligatoire. Une précaution pourtant salutaire : les traumatismes crâniens représentent 70% des blessures graves des cyclistes. Les caméras de video-surveillance en ville pourraient enfin servir en cas d'infraction.
Le CNSR lance donc un avertissement aux adeptes de “la petite reine” : le code de la route s’applique à tous.