Le gouvernement français s'est déclaré mercredi prêt à autoriser les éleveurs situés dans les zones où a été constatée une recrudescence d'attaques de loups à les abattre sans autre procédure pour défendre leurs troupeaux. La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a reçu une délégation de députés, d'élus et de représentants des éleveurs locaux après deux attaques de loups dans la vallée de l'Ubaye dans les Alpes-de-Haute-Provence survenues ces dernières semaines, qui ont provoqué la perte d'une centaine d'ovins.
Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, le statut d'espèce protégée du loup ne s'oppose "en aucune façon à la volonté ferme de l'Etat de diminuer la pression du loup sur les élevages", peut-on lire dans un communiqué du ministère de l'Ecologie. Depuis l'hiver dernier, "le Groupe national loup" a assoupli la réglementation sur les abattages de loups par les éleveurs, les bergers, les lieutenants de louveterie et les chasseurs lorsque la situation le justifie. La ministre a annoncé qu'elle allait proposer lors de la prochaine réunion du Groupe national loup d'ajuster le protocole à la réalité de l'expansion de la population de loups.
En outre, le nombre de prélèvements maximum fixé à 6 loups sur la période 2010/2011 pourra être revu chaque année en fonction de la population estimée, du rythme de son accroissement et des dégâts occasionnés.