Elles veulent être indemnisées et se faire retirer leurs implants au plus vite. Une délégation de l'association des Porteuses de prothèses PIP doit être reçue mardi après-midi au ministère de la Santé. Un rassemblement qui intervient dans un contexte favorable puisque l’ Agence des produits de santé (Afssaps) a recommandé le même jour un renforcement de la surveillance des femmes porteuses d'implants mammaires Poly implant prothèse et le retrait des prothèses en cas de suspicion de rupture.
Un gel non médical
En cause ? La qualité du gel de silicone contenu dans ces faux seins est clairement remis en cause par l’agence sanitaire puisqu’il ne répond pas aux exigences médicales. D’une part, ils se déchirent plus facilement car le silicone semble attaquer l’enveloppe de la prothèse, d’autre part, le gel, plus liquide que la normale, peut suinter à travers son enveloppe et provoquer des irritations et réactions inflammatoires.
Nouvelles opérations en vue
Si une rupture est constatée, la femme devra se faire immédiatement opérer. L'Afssaps recommande dans sa note d’information que les femmes chez qui elles ont été implantées bénéficient d'un examen clinique et d'une échographie tous les six mois au lieu d'un examen annuel.
Au total, un millier de plaintes ont déjà été déposées par des femmes portant des implants mammaires Poly implant. Selon des analyses statistiques, jusqu’à 3.000 femmes pourraient repasser en salle d’opération pour cause de rupture de leur prothèse.
Reste à régler la question de la prise en charge de l’opération. Ce type d’intervention coûte au minimum 2.000 euros. C’est pourquoi ces femmes vont demander, une nouvelle fois, une indemnisation au ministère de la Santé.