Une très large majorité de Français (86%) estime que les inégalités entre "les plus favorisés" et "les défavorisés" se creusent et que la "cohésion sociale" n'est "pas forte" en France, selon une étude du Crédoc présentée à la presse mercredi. Le sentiment que "les plus favorisés sont de plus en plus favorisés et les défavorisés de plus en plus défavorisés" est "très ancré dans l'opinion", écrit le Crédoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie), dans cette étude commandée par la Direction générale de la cohésion sociale.
Ainsi, en 2011, 86% des personnes interrogées sont de cet avis, la même proportion qu'en 2005, et très proche du chiffre relevé en 2000 (83%). Logiquement, à la question "la cohésion sociale en France est-elle actuellement...", 83% des Français répondent "pas forte" et 16% "forte". C'est selon 31% des personnes interrogées "l'individualisme" qui "fragilise le plus la cohésion sociale", suivi des "discriminations" (15%), du "chômage" (13%), de la "pauvreté" (12%), des "comportements malhonnêtes" (10%), du "repli de certains sur leur communauté" (7%), de la "mondialisation" (4%), du "racisme" (4%) et des "inégalités entre les hommes et les femmes" (2%).