Deux juges français ont entrepris de vider l'immeuble parisien du fils du président de la Guinée Equatoriale, visé par une plainte dans l'enquête sur les biens détenus en France par des dignitaires africains, apprend-on de source judiciaire.
La perquisition commencée mardi va se poursuivre jusqu'à la fin de la semaine dans cet immeuble dont le faste a médusé les policiers et les "déménageurs" requis par la justice qui campent devant le 42 avenue Foch, selon plusieurs sources.
L'organisation anti-corruption Transparency, à l'origine de l'affaire, estime que l'opération conforte le soupçon selon lequel les dirigeants équato-guinéens, dont Teorodin Obiang, le fils du président, pillent les caisses de l'Etat.
La Guinée équatoriale parle de son côté d'une violation de la protection diplomatique et de sa souveraineté et songe à saisir la Cour internationale de la justice, a dit son avocat Olivier Pardo. Acheté selon la justice française au profit de Teodorin Obiang, fils du président équato-guinéen et ministre de l'Agriculture, la propriété s'étale sur plusieurs milliers de mètres carrés selon une source proche du dossier.