On attendait la confirmation depuis quelques jours, c'est désormais fait : les sénateurs ont voté mercredi soir l'augmentation de l'indemnisation minimale des stagiaires, qui passe de 436,05 à 523,26 euros par mois. Cette revalorisation de la règle entrera en vigueur dans le cadre d'un amendement apporté par les élus de la chambre haute à la proposition de loi pour encadrer les stages.
Selon le Figaro, un autre amendement adopté pendant la séance de mercredi permettra également aux stagiaires d'être indemnisés dès le second mois de stage (contre trois à l'heure actuelle). La nouvelle a réjouit le collectif de défense des stagiaires "Génération précaire" qui a évoque des "avancées concrètes" sur le dossier.
Des stages limités à six mois. L'étude du texte par les sénateurs reprendra le 14 mai prochain avant de retourner à l'Assemblée nationale. Cette loi, visant à encadrer les stages et à éviter les abus, fera notamment reculer la durée maximale d'un stage à six mois (contre douze auparavant). Elle permettra également aux stagiaires de prendre des congés spéciaux pour les grossesses, les paternités et les adoptions. La loi limitera aussi le nombre de stagiaires par entreprise en fonction du nombre de salariés, une manière d'empêcher les employeurs d'avoir recours à une main d'oeuvre bon marché.
CE QUI VA CHANGER - Une loi pour (enfin) mieux encadrer les stages
ZOOM - Encadrement des stages : "Il faut une loi incitative pour les TPE-PME"