Une cinquantaine de surveillants de la prison de Brest bloquaient mardi depuis 6h30 les extractions de prisonniers pour protester contre la démolition des miradors et la suppression des fouilles de détenus en sortie de parloir, a-t-on appris de source syndicale. "On n'est pas contre la suppression des fouilles, on sait que c'est dégradant pour le détenu. Mais on veut du matériel, des scanners corporels, pour notre sécurité", a déclaré le délégué CGT Eric Béganton.
Les grévistes redoutent également la perte de dix emplois avec la destruction des miradors qui va entraîner la non surveillance des murs périphériques, ont-ils indiqué. "On peut imaginer des jets (par dessus, le mur d'enceinte) de cannabis, de téléphones portables et même d'armes. C'est encore une question de sécurité. Mais on sait que c'est perdu d'avance, un appel d'offres a été lancé pour la démolition. On veut juste montrer notre mécontentement", a ajouté Eric Béganton.
La direction de l'établissement a supprimé les extractions de la matinée et une comparution devant la cour d'appel de Rennes a été annulée. Les manifestants s'attendent à être délogés par les forces de l'ordre en début d'après-midi où trois autres extractions sont prévues, ont précisé des grévistes.