C'est une conséquence inattendue de la crise. Les associations partenaires de l'Education nationale font les frais de la baisse du budget du ministère. En moyenne, elles toucheront 37% de moins que l'an dernier. Et parmi les plus touchés, les syndicats lycéens dénoncent une baisse de leurs subventions de 50%, selon les informations d'Europe 1.
Un budget raboté, des lycéens énervés
L'Union nationale des lycéens (UNL) a ainsi vu son budget fondre de moitié. L'an dernier, le principal syndicat lycéen avait touché 60.000 euros du ministère. Une somme qui lui sert notamment à financer des lignes téléphoniques, ou encore à payer le salarié qui gère la permanence du syndicat pendant que les lycéens sont en cours. Mais cette année, l'UNL devra se contenter de 30.000 euros.
Pour Victor Colombani, le président de l'UNL, le ministère essaie de museler les lycéens à quelques mois de l'élection présidentielle. "On parle d'une somme qui est équivalente au salaire mensuel du président de la République, pas de centaines de millions d'euros qui pourraient affecter le budget de la France", dénonce-t-il sur Europe 1. Selon lui, "en période d'austérité, il y a une nécessité d'écouter les citoyens, les lycéens". "Mais visiblement le gouvernement ne veut pas le comprendre. Et ça, ils sauront s'en souvenir", prévient-il.
Des priorités fixées par le ministère
L'Education nationale assume ces réductions budgétaires. Toutes les associations ont été touchées, pas uniquement les syndicats lycéens, rappelle le ministère. Un conseiller du ministre Luc Chatel explique qu'il a fallu fixer des priorités : entre la lutte contre l'illettrisme et le syndicalisme lycéen dit-il, on a choisi.
L'UNL ne compte pas se laisser faire. Le syndicat lycéen a décidé de lancer un appel au don, pour continuer à fonctionner normalement.