Pas encore lancés, les téléphones porte-monnaie montrent déjà leurs limites. Réunis au Defcon à Las Vegas, les plus grands spécialistes de la cybersécurité ont démontré que cette nouvelle technologie n'était pas suffisamment sûre.
Une application défaillante
Cette technologie est basée sur les nouvelles puces appelées NFC. De nombreux opérateurs et fabricants de téléphonie mobile comme Orange et Samsung veulent introduire cette nouvelle technologie dans leurs offres. Principal objectif : transformer le téléphone portable en porte-monnaie. Les mobiles équipés de cette technologie peut transmettre par des ondes radio des données chiffrées à un terminal de paiement.
Cette application concerne aussi bien le paiement chez les commerçants, que les transports publics, la billetterie, les cartes de fidélité, résumé L'Expansion. Lorsque la somme de la transaction est élevée, le système implique la saisie d’un code de sécurité, comme pour une carte bancaire.
Un système de sécurité insuffisant pour les pirates informatiques. Selon eux, il est facile de cacher des antennes sous un autocollant à proximité des bornes d'échanges et de récupérer ainsi toutes les données du téléphone et notamment les codes des moyens de paiement. "A chaque nouvelle technologie, les pirates repèrent les failles et tentent de les exploiter. C'est vieux comme l'art de la guerre", commente Jean-Philippe Bichard, journaliste high-tech interrogé par Le Parisien.
Plus facile de pirater les smartphones
Pour les pirates, les smartphones sont beaucoup plus intéressants à pirater que les ordinateurs. Ils sont en effet allumés en permanence et sont très accessibles. "Pour le hackeur, le processus de piratage est le même que ce soit sur un téléphone ou sur un ordinateur", précise au Parisien Cyrille Badeau, un responsable de Sourcefire, une société qui protège les données numériques des entreprises et des gouvernements.
A l'étranger, le piratage de smartphone se répand. Récemment, la police sud-coréenne a arrêté deux pirates soupçonnés d'avoir volé les données personnelles de 8,7 millions de clients de la compagnie KT, le deuxième opérateur de téléphonie mobile du pays.